Les devises

"On ne naît pas femme, on le devient"
"Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts"

vendredi 15 novembre 2013

Elle a bon dos la crise...

J’ai le clavier qui me démange. Et en général, cela arrive plutôt quand je suis en proie au doute ou au spleen.

Mon couple traverse une putain de crise et j’espère qu’il s’en relèvera. Parce que j’aime mon homme. Parce que je tiens à notre famille. Parce que je ne veux pas que ma fille subisse le même sort que lorsque j’étais enfant, à savoir être trimballée d’un foyer à l’autre.

Depuis la rentrée de septembre, mon homme se laisse profondément aller. Cela a commencé par une bronchite qu’il n’a pas au départ jugé utile de soigner. Après lui avoir rappelé que maintenant je ne suis plus la seule à pouvoir être potentiellement contaminée, il a finalement pris rdv chez le médecin. Je lui ai alors demandé de se faire prescrire une prise de sang car depuis que je le connais, soit quatre ans et demi, il n’en a jamais fait.

A ce jour, la prise de sang n’a toujours pas été faite, malgré mes multiples rappels. Entre temps, il a perdu 6 kg sans pour autant avoir perdu l’appétit, bien au contraire. Il est constamment pâle et très fatigué, dès le réveil. Il n’a envie de rien sauf de dormir, n’a plus d’entrain.

Ma mère, qui est venue ce week-end à la maison, l’a trouvé aussi très amaigri et pas du tout en forme, contrairement à d’habitude.

Il me dit que c’est à cause du stress. Son patron est de plus en plus odieux, caractériel, tyrannique. Une ambiance délétère règne sur son lieu de travail. Certes… Alors oyez oyez, on se bouge, on remet le CV au goût du jour et tout en se tenant à carreau pour ne pas se faire virer, on regarde les annonces sur le net et on postule ! J’ai pris l’initiative de faire tout cela, pendant le week-end, entre deux tâches ménagères, pendant les heures de sieste de Monsieur, pour m’entendre rétorquer : « de toute façon, si je décroche un entretien, je ne sais même pas si je pourrai prendre une demi-journée de congé pour y aller » (oui parce que son gentil patron a décidé de ne plus accorder de congés à ses salariés qui y ont pourtant droit !). 

Il ne se rebelle pas, il ne se bat pas, il se victimise et cela me fout en rogne. Pourquoi subir ce que l’on n’est pas obligé de subir ? Alors oui, on me dit « mais tu sais, en ce moment, les temps sont durs, c’est la crise, blablabla ». Ok. Mais si on ne se donne pas les moyens de sortir la merde, on n’en sort pas. « Qui ne tente rien n’a rien », la chance, ce n’est pas que du hasard, elle se provoque aussi.

J’ai mis ledit CV en ligne sur un site d’offres d’emploi le dimanche, le lendemain il était contacté par une agence d’intérim / cabinet de recrutement qui souhaitait le rencontrer. Comme quoi son profil n’est pas dénué d’intérêt.

Le consultant n’avait rien de précis à proposer mais lui a indiqué qu’il proposerait sa candidature si des opportunités se présentaient. J’ai alors suggéré à mon homme de relancer régulièrement, histoire de ne pas se faire oublier et de démontrer sa motivation à changer de job. Mais rien.

Je suis obligée de me palucher moi-même les offres d’emploi le concernant et de prendre les choses en mains, sinon rien n’avance. Tout ceci sur le peu de temps libre dont je dispose.

J’ai l’impression qu’il s’enfonce chaque jour un peu plus dans une spirale de déprime, voire de dépression.

Le dialogue est bloqué. Nous avons très envie de nous prendre un week-end en amoureux afin de vider nos sacs bien remplis, tant qu’à faire dans un contexte agréable et nous sortant de l’ordinaire, afin d’exprimer nos griefs, nos frustrations, nos envies, de façon pondérée. Nous souhaitons absolument éviter le conflit, ce qui serait le cas si je laissais tout sortir comme ça, un soir ou un week-end banal, dans notre quotidien. Je veux y mettre les formes pour voir le bout du tunnel de cette crise et en sortir grandis.

Nous espérons donc pouvoir prochainement confier notre fille à une amie afin de concrétiser ce souhait qui devient de jour en jour une nécessité absolue.

Je suis inquiète, je suis triste, je suis impuissante. Heureusement, je suis aussi en pleine forme, je suis suivie par une diététicienne pour un régime par rééquilibrage alimentaire, j’ai perdu 6 kg en deux mois, je me sens mieux dans mon corps, mieux dans ma tête et ce renouveau me porte.

Tout ceci fait que depuis deux mois, ma naturelle propension à vouloir tout gérer à la maison est amplement satisfaite… mais pour le coup trop satisfaite ! Je porte tout et tout le monde, à bout de bras, et parfois je sature. Sur qui me reposer ? J’ai besoin d’un homme qui prenne des initiatives, qui s’affirme, qui m’épaule au quotidien. Après tout, je bosse aussi ! Je me lève une heure plus tôt que lui chaque matin afin de préparer notre fille pour la nounou et de le soulager donc complètement de ce côté-là, sachant qu’il n’est pas du matin. Je le fais de bon cœur mais j’aimerais juste qu’une fois, il me dise « demain matin, ma chérie, tu restes au lit, je m’occupe de tout ».

Je me jette aussi la pierre. Je me suis laissé prendre à mon propre piège. A force de vouloir tout prendre en charge et jouer la parfaite ménagère de moins de cinquante ans, me voilà à présent prisonnière de mon quotidien. 

C’était facile lorsque nous étions deux. Mais maintenant, nous sommes trois.

Notre fille, mon univers, qui fêtera son premier anniversaire la semaine prochaine. Elle est un amour de bébé, ne se plaint jamais, s’adapte à toutes les situations, Elle me donne une force incommensurable, une énergie impressionnante. Pour elle je me bats et je me battrai encore, jusqu’au bout. 


NB : j'ai écrit cet article hier, dans mon coin et miracle, ce matin mon homme est allé faire la prise de sang ! Un premier pas vers une embellie ?

samedi 2 mars 2013

BONNE ANNEE !!!

Bon, je sais, j'ai juste trois mois de retard, mais c'est la première fois que j'ai le temps de passer par ici depuis le début de l'année !

La nouvelle vie de maman n'est pas de tout repos.

Pour celles et ceux qui ne me suivent pas sur mon autre blog ou sur réseau social, voici en résumé ce qui s'est passé suite au précédent post.

Notre petite Séréna a regagné notre foyer le 14 décembre. Cela fût une grande joie de partager les fêtes de fin d'année avec elle. Evidemment la famille et les amis ont défilé jusqu'à mi-février.

Les premiers mois de vie de notre princesse sont difficiles. Elles souffrent de coliques terribles, en particulier le soir. Elle a donc du mal à se coucher et à dormir. Nous avons été plutôt mal conseillés jusqu'à présent par les différents professionnels que nous avons consultés. Homme et moi sommes littéralement sur les rotules. Alors désormais nous suivons notre instinct et faisons au mieux pour la soulager. Elle vient d'avoir trois mois et les choses semblent évoluer dans le bon sens, doucement mais sûrement.

En dehors de ces soirées tumultueuses, elle est un petit ange qui évolue, commence à gazouiller et à sourire. 

Pour ma part, les suites post partum ont donc été compliquées. J'ai passé le mois de janvier à consulter moults médecins. Jamais de ma vie je n'en avais vu autant ! La myocardiopathie est en train de guérir et côté reins, tout est rentré dans l'ordre aussi. J'ai appris que je ne pourrai pas avoir d'autre enfant. En même temps, ce n'était pas à l'ordre du jour mais tout de même, il a fallu encaisser la nouvelle.  

Du fait de tous les événements traumatisants survenus ces derniers mois et de la fatigue liée aux soucis gastriques de notre fille, j'ai développé une dépression post partum. Depuis peu je suis suivie par une psychologue qui m'aide à surmonter ce passage difficile, mon souhait étant de pouvoir intégrer sereinement ces épreuves au fil de mon existence et de trouver la sérénité nécessaire pour le moment où ma fille me demandera de lui raconter sa venue au monde.

J'ai eu du mal à créer un vrai lien avec elle mais depuis deux semaines, je sens que la complicité commence à se mettre en place. Je me découvre un amour incommensurable pour ma fille.

Il n'empêche que j'ai encore besoin de me préserver mes petits moments à moi et donc, ce week-end, Homme est parti en Italie avec sa fille et j'ai choisi de rester à la maison pour dormir, avant tout, et me recentrer un peu sur moi. Et ça fait un bien fou ! Bien sûr mes deux amours me manquent à en crever, mais il était nécessaire que je me coupe de mon quotidien pour mieux le retrouver ensuite.

Côté boulot enfin, je devrais reprendre début mai, puisque j'ai pris quelques congés à l'issue du congé maternité qui se termine, lui, fin mars. Je vais rester dans la même entreprise mais sur un nouveau poste, car je souhaite me mettre en 4/5ème mais c'était impossible sur mon poste actuel, et je ne veux plus me tuer au boulot maintenant que je suis maman et que j'ai la santé un peu plus fragile qu'avant du côté de mon coeur notamment. Nous avons trouvé une super nounou pour notre fille qui sera entre de bonnes mains. 

Voilà... Tout est en train de rentrer dans l'ordre, la vie familiale se met en place petit à petit. Ce n'est pas facile tous les jours mais la maternité est une aventure fascinante et comme toute aventure, elle compte son lot de suprises, bonnes comme moins agréables... C'est là tout le piment de la vie !